Parce que c’est la fin de notre premier trimestre et que comme par magie, une semaine entière était dispo pour pouvoir bouger plus loin encore, la Colloc India a sauté sur l’occasion ! Nico vers le nord, pour voir Benares et Calcutta, et les filles vers le sud dans le Kerala (Nico y va dans 3 semaines avec ses parents !).
Départ le mercredi aprem juste après un exam (on est arrivé trempé en retard avec nos sacs de baroudeurs sur le dos dans la salle d’exams..on en a fait marrer plus d’un !). Un petit bonheur culinaire : des hot dog (bon ok, avec des saucisses de poulet, mais quand même !) et hop on saute dans l’avion (qui avait du retard bien sûr, vive les low cost !) direction Cochin.
Départ le mercredi aprem juste après un exam (on est arrivé trempé en retard avec nos sacs de baroudeurs sur le dos dans la salle d’exams..on en a fait marrer plus d’un !). Un petit bonheur culinaire : des hot dog (bon ok, avec des saucisses de poulet, mais quand même !) et hop on saute dans l’avion (qui avait du retard bien sûr, vive les low cost !) direction Cochin.
Cochin n’est pas une ville extraordinaire. Bon, on était quand même très heureuse de voir enfin une ville avec des vraies routes en bitume, du silence le soir et des cocotiers. On a rencontré un couple d’israéliens très sympa le premier soir et on a pu goûter au fameux « special tea » que servent certains restaurants (de la bière dans une théière + mugs, pas de licence pour vendre alcool, donc ils font les finauds vis-à-vis de la police !). Notre journée à Cochin s’est résumée finalement à des ballades le long de la mer, sur les marchés. On a quand même essayé de faire une visite culturelle mais la synagogue était fermée, le Dutch Palace ne vaut pas le détour non plus et le marché aux épices n’est qu’une boutique en réalité ! Bref en gros l’évènement le plus sympa fut la découverte des carrelets de pêcheurs, d’avoir pu tirer sur les cordes qui lèvent le filet (moyennant 10 Rs à la fin..) et d’avoir fait la connaissance de poissons des plus étranges !
Bel effort culturel aussi: on est allé voir un spectacle de Kathakali et c'était....long! On est même parti avant la fin...
Le lendemain matin, lever aux aurores pour aller choper le ferry qui fait la liaison Fort Cochin – Ernakulam (une autre île qui forme Cochin) puis direction le Bus Stand en Rickshaw. Pour rejoindre la réserve de Peryar, il ne nous faudra pas 1 mais 2 bus gouvernementaux avec un changement à Kottayam. Bilan du trajet : 2h + 4h = 6h dans un confort mitigé et des routes pourries indiennes ! Finalement on arrive à Kumily (juste à côté de la réserve) et on fonce au point d’info touristes. On arrive à manager malgré tout une visite d’usine de thé, de plantations et un jardin d’épices malgré l’heure tardive avec prix étudiant et van avec chauffeur pour nous y emmener ! La visite de l’usine de thé est assez incroyable, comme il est assez tard, on tombe même sur les ouvrières qui viennent peser ce qu’elles ont ramassé pendant la journée ! Les plantations de thé ressemblent à pleins de buissons sans intérêt ! On pourrait passer devant du thé sans savoir que ça en est tellement la feuille est banale !
Après le thé, direction les épices : Abraham le propriétaire nous a fait faire le tour et surtout goûter à toutes les feuilles ou bout d’écorce des épices à portée de main : cannelle, gingembre, citron, cardamone, poivre, café, etc…c’était très instructif !
Notre hôtel de Kumily était vraiment typique, petite cahute dans la végétation entourée d’autres huttes dans les arbres. Une des huttes perchées en bambou a eu l’honneur de nous accueillir après le diner pour un dernier verre à la lueur de la bougie, on sait vraiment jamais s’arrêter de parler !
Lever tôt encore une fois pour aller visiter la réserve naturelle de Peryar en bateau. Malheureusement pour nous, le bateau s’est avéré être un ferry à touriste ! Mais bon, on était bien placé, au soleil et on a eu de la chance puisque on a pu voir des bisons (Youhouu !) et surtout des éléphants de montagne (Youhhouuu Youhhouuu !) malgré le brouhaha incessant des familles indiennes et du moteur ! Les paysages étaient néanmoins magnifiques.
Après l’effort, le réconfort : on a repéré grâce à notre bible Le Routard, une adresse pour un gros gros brunch/buffet…et mon Dieu, on s’est bien rempli la panse !
Et c’est là où ont commencé les catastrophes made in Charlotte. Tout d’abord, après le brunch, j’ai sentie que j’avais rattrapé le mal de la tourista et qu’on avait 6h de bus qui nous attendaient pour descendre vers Kollam ! J’ai pris mon estomac à 2 mains et je lui ai dit « attention, pas d’entourloupades ! Je veux 6h de trajet sans encombre ! » . Evidemment j’ai eu le droit au contraire ! Pendant plus de 7h (on est en Inde, un trajet dure rarement le temps indiqué !) je me suis tapée 40° de fièvre, et c’est encore moins drôle quand on est écrasé par un indien contre la « fenêtre » (il n’y en a pas!) et que la route ressemble à un champ de mine qui a explosé…Bref, on arrive à Kollam et là il faut prendre un train direction Varkala mais qui part qu’une heure plus tard. Rien ne va plus, je ne réponds plus de rien, je suis juste les filles. Finalement on prend le train, entre temps je me suis affalée sur le quai de la gare à pleurer, et là le contrôleur nous dit de descendre : HORS DE QUESTION ! On se plante entre deux wagons et le train démarre. Arrivées à Varkala, il fait déjà nuit noire, on rejoins un rickshaw de l’autre côté des voies en enjambant les rails !
Le lendemain matin, après une nuit difficile et toujours autant de fièvre, les filles appellent un médecin. Mr le docteur arrive enfin avec son infirmière, m’ausculte et me confire que j’ai attrapé une bonne fièvre tropicale ! 9a n’arrive qu’à moi ce genre de chose ! Il faut donc me faire trois injections différentes pour arrêter la fièvre, moi qui adore les piqûres ! Bref, quelques heures plus tard, ça va beaucoup mieux, donc je rejoins les filles sur la falaise. Varkala est une très belle station balnéaire à moitié perchée sur une falaise bordée de cocotiers, idyllique quoi !
On a donc passé deux jours sous les cocotiers à faire bronzette, à siroter des jus de fruits frais et manger du poisson frais cuit dans des feuilles de bananiers…bref le paradis ! 
Après la plage, direction les backwaters ! Lever aux aurores encore une fois direction Allepey pour se rendre sur notre houseboat. Bien sur, ça ne pouvait pas être simple, il a fallu qu’on loupe notre arrêt, qu’on se retrouve à Cochin ! Demi tour, un autre train, 1h30 plus tard, un rickshaw, un deuxième rickshaw et nous voilà à bord ! Un houseboat est donc un bateau fait de bambou et palmiers mais entièrement équipé avec chambre, salle de bain, cuistot, etc…Et là, trop de chance, on est que toutes les trois sur le bateau avec le capitaine, son second et le cuistot !
La ballade dure toute la journée, coucher de soleil, petits plats mijotés (trop épicés !) et enfin, on s’arrête pour la nuit vers 6h. On a pu descendre du bateau, voir les gens qui habitaient sur les berges…C’est hallucinant de se dire que ces gens vivent dans une Venise à l’indienne, bordée de cocotiers, se déplaçant en pirogue !
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